Né à Boulogne-Billancourt en 1973,
Julien Magre vit et travaille à Paris.
Il est diplômé des Arts Décoratifs
de Paris en 2000.
Son travail est représenté
par la galerie Le Réverbère
à Lyon depuis mars 2017.
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À Paris Photo en 2010, Agnès b. repère son travail
lors de la signature de Caroline, Histoire numéro deux
(Filigranes, 2010).
En janvier 2011, seront exposés le livre et quelques tirages,
dans les vitrines de la librairie de la boutique Agnès B.,
rue du Jour à Paris.
En parlant de ce projet qu’il mène maintenant depuis quinze ans,
le photographe se dit «spectateur de [sa] propre intimité»? :
choisissant la bonne distance avec son sujet, ni trop loin,
ni trop près, il documente son quotidien,et par là même
le rend poétique.
Les photographies — qu’il réalise d’abord exclusivement
encouleurs et en argentique, selon une méthode instinctive
et libérée de toute contrainte — capturent
la tendresse du temps qui passe sur les êtres aimés.
L’intimité qui est montrée n’est jamais simple,
puisque le photographe prend grand soin de ne pas
dévoiler toutes les parcelles de sa vie et opère ainsi
une transfiguration de la banalité quotidienne.
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En parallèle, avec le même souci de traduire le monde,
tout en l’amenant du côté d’uneinterprétation théâtrale,
fictionnelle, voire onirique, Julien Magre travaille à l’élaboration
de séries photographiques moins directement autobiographiques :
avec Projets de Villes, en 2011, par exemple, il cherche
à comprendre le rapport de l’homme à la nature,
et sa lente transformation en territoire urbain.
Pour Si du ciel ne restait qu’une seule pierre, en 2018,
s’associant à l’écrivain et scientifique Matthieu Gounelle,
il part sur les traces de Jean-Baptiste Biot, physicien du XIXe siècle
mandaté pour une recherche de météorites.
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En 2014, il fait partie de l’exposition collective du BAL,
S’il y a lieu, je pars avec vous avec Sophie Calle, Antoine d’Agata,
Alain Bublex et Stéphane Couturier. Cette exposition donnera
lieu à un catalogue édité chez Xavier Barral.
Il fait partie du collectif France(s) Territoire Liquide et participe
en 2017 au projet AZIMUT avec le collectif Tendance floue.
En janvier 2017, il présente sa série Troubles et Un hiver sans brume
à la Galerie Le Lieu, à Lorient. Il montre pour la première fois
sa série Je n’ai plus peur du noir au festival de Toulouse MAP
en juin 2017, l’exposition est parrainée par Leica.
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Le livre Je n’ai plus peur du noir (Filigranes, 2016) fait
partie des 10 meilleurs livres sélectionnés par le Prix Nadar 2017
ainsi que de la short-list livres d’auteur aux Rencontres d’Arles 2017.
Dès lors, le noir et blanc apparaît dans sa pratique photographique.
En mars 2017, il rejoint la galerie Le Réverbère, à Lyon.
Il y présente Elles, un corpus de 350 images (photographies,
polaroïds, lettres…) prises entre 1999 et 2017, autour
de son travail sur sa compagne Caroline et ses deux filles,
Louise et Suzanne ; l’exposition, en résonance avec
la Biennale de Lyon, a obtenu l’aide à la première exposition
du CNAP. Elles est ensuite exposée au Théâtre La Passerelle,
Scène nationale des Alpes du Sud,
à Gap, en février 2019.
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En 2018, il expose pour la première fois à Paris Photo,
sur le stand de la galerie Le Réverbère, avec une constellation
de photographies accompagnée d’une sélection de livres,
dont la récente collaboration avec son fidèle éditeur Filigranes :
La robe et la main, réalisé pour la Carte Blanche
PMU. Il expose de nouveau à la galerie en janvier 2019,
pour La poésie abstraite du réel, aux côtés de Bernard Plossu,
Serge Clément et Baudoin Lotin.
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Julien Magre est attaché à l’objet photographique —
la « boîte » de photographies.
La photographie existe et s’épanouit par le livre,
un objet que l’on peut tenir dans ses mains et
manipuler afin de le faire sien. Son travail de mise
en fiction de l’univers intime, se développe au
sein de plusieurs éditions : Caroline, Histoire numéro deux
(Filigranes, 2010), Journal (Various, 2012),
Troubles (Filigranes, 2015) et Je n’ai plus peur du noir
(Filigranes, 2016).
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Par Aliocha Boi :
Depuis plus de 20 ans, Julien Magre photographie
sa famille, sa femme, ses enfants et quelques
paysages. Se considérant comme spectateur de
sa propre vie, il choisit avec une grande sensibilité
des fragments d’intimité, des «entre-moments»
où se mêlent joie, tristesse et mélancolie.
La préparation de ce podcast a été marquée
par la complexité des images, qui ont souvent
plusieurs niveaux de lecture, et par les nombreux
projets et livres de Julien.
Nous sommes ainsi très heureux d’enregistrer
et de partager un moment de près d’une heure
avec lui à l’occasion de ce 21ème Vision !
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Julien, alors étudiant, commence à photographier
passionnément sa femme, Caroline. Comme il le dit
dans le podcast : «Je ressentais un puissant
besoin de photographier la vie, mon monde.»
Il continue tout naturellement avec ses enfants,
Louise et Suzanne. En 2015, un drame bouleverse
soudainement sa vie et sa manière de photographier :
la mort précoce de Suzanne d’une leucémie à 7 ans.
Suite à cet événement, l’acte photographique
a été pour Julien une manière de survivre,
ou en tout cas de ne pas sombrer, de faire corps
avec le réel et la vie.
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Les photographies sont volontairement difficiles
à dater, intemporelles. Au départ exclusivement
en couleurs et en argentique puis en noir et blanc
pour certains projets plus récents, les images
sont réalisées instinctivement et sans protocole.
Elles capturent le temps qui passe sur les êtres aimés.
Le photographe prend grand soin de ne pas dévoiler
toutes les parcelles de sa vie et opère ainsi
une transfiguration de la banalité quotidienne
et s’éloigne de la photographie dite vernaculaire.
Il instaure toujours une distance avec ses sujets,
une sorte de flottement, de fluide, qui crée
un trouble, une confusion chez le regardeur.
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Dans ce podcast, nous parlons de plusieurs projets :
Caroline histoire numéro deux, un livre publié chez
Filigranes en 2010, Je n'ai plus peur du noir (2016),
l’histoire de ce drame familial, Là, une série plus récente
et lumineuse puis enfin Troubles (2015), que l’on
retrouve dans son corpus plus «fictionnel».
Nous évoquons également plusieurs sujets très
intéressants : sa manière de concevoir ses livres,
son rapport à l’esthétique ou même l’importance
du regard dans ses images…
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En 2014, Julien Magre fait partie de l’exposition
collective du BAL, S’il y a lieu, je pars avec vous
avec Sophie Calle, Antoine d’Agata, Alain Bublex
et Stéphane Couturier. Cette exposition donnera
lieu à un catalogue édité chez Xavier Barral.
Il fait partie du collectif France(s) Territoire Liquide
et participe en 2017 au projet AZIMUT avec
le collectif Tendance floue. En janvier 2017,
il présente sa série Troubles et Un hiver sans brume
à la Galerie Le Lieu, à Lorient. Il montre pour
la première fois sa série Je n’ai plus peur du noir
au Festival de Toulouse MAP en juin 2017,
une exposition parrainée par Leica. Son ouvrage
Je n’ai plus peur du noir (Filigranes, 2016) fait
partie des 10 meilleurs livres sélectionnés par
le Prix Nadar 2017 ainsi que de la short-list
de livres d’auteur aux Rencontres d’Arles 2017.
En mars 2017, il rejoint la galerie Le Réverbère,
à Lyon.

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Contact
+ 33 6 64 84 49 55
julmagre@gmail.com
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Galerie
Le Réverbère, Lyon
www.galerielereverbere.com
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site réalisé par Yann Stofer
et Julien Magre en janvier 2012.

dessin de Louise Magre.